ET TOUJOURS CET AIR DE GUITARE

 

 

ET TOUJOURS CET AIR DE GUITARE

 

 

Brocante de mon cœur

Nostalgie d’un bonheur

Fond de grenier vibrant

Remisé dans le temps

Vieux objets ébréchés

Peintures délaissées

Et musiques sans fard

Sur vieil air de guitare

 

Et le refrain qui résonne

D’une voix qui frissonne

Sur les cordes qui pleurent

Une guitare qui se meurt

 

Mémoire d’une terrasse

Amoureux qui s’enlacent

Invitant aux serments

Comme témoin le vent

Et puis cette musique

Sur des accords toniques

En mouvements saccadés

Pour amants enfiévrés

 

Et le refrain qui résonne

D’une voix qui frissonne

Sur les cordes qui pleurent

Une guitare qui se meurt

 

La pluie qui tout à coup

Nous rafraîchit le cou

Invitant à rentrer

Dans une salle enfumée

Assis en bord de piste

A deux pas de l’artiste

Un vieil homme Camarguais

Semble nous observer

 

Et le refrain qui résonne

D’une voix qui frissonne

Sur les cordes qui pleurent

Une guitare qui se meurt 

 

Santiags et talons hauts

Poivre et sel sous chapeau

Une classe assurée

Portée avec fierté

Semblant vouloir copier

Django sans l’égaler

Mais nous les amoureux

Il nous rendait heureux

 

Et le refrain qui résonne

D’une voix qui frissonne

Sur les cordes qui pleurent

Une guitare qui se meurt

 

Quand la nuit est tombée

Django s’en est allé

Emportant à jamais

Nos illusions passées

Comme ultime bonsoir

Le sourire en sautoir

Sa guitare a pleuré

Sur nos amours défaits

 

Et le refrain qui résonne

D’une voix qui frissonne

Sur les cordes qui pleurent

Une guitare qui se meurt

 

Mais le soir dans ma tête

Revenaient à tue-tête

Les airs désordonnés

Des cordes effilochées

Du vieil illuminé

Quelque peu exilé

Dans les mines de charbon

Là bas dans les corons

 

Et le refrain qui résonne

D’une voix qui frissonne

Sur les cordes qui pleurent

Une guitare qui se meurt

 

 

 

 

paroles : Bernadette HERMAN -Jean-Michel LELEU

musique Elie NAD

 

Tiré d’une nouvelle de Bernadette HERMAN